Burnout : quand le feu sacré vacille, mais ne s’éteint pas

Publié le 31 mai 2025 à 13:42

Je m'appelle Raphaël. J’ai été soldat, je suis médiateur social, coach de vie, amoureux de la nature et des vivants. Je crois profondément en la force de chacun, même dans les instants les plus sombres.

Aujourd’hui, j’aimerais parler d’un mot que l’on entend de plus en plus : le burnout.

Pas comme un simple phénomène à la mode. Pas comme une excuse. Mais comme un signal fort que notre société ne peut plus ignorer. Et surtout, comme une opportunité : celle de se retrouver, de revenir à soi, et de raviver sa propre lumière.

Qu’est-ce que le burnout, exactement ?

Le burnout, c’est l’épuisement profond – physique, émotionnel, mental – causé par un stress chronique non géré.
Ce n’est pas une fatigue passagère. Ce n’est pas "avoir un coup de mou". C’est un effondrement intérieur, souvent silencieux, parfois brutal.

Il survient quand on donne beaucoup trop pendant beaucoup trop longtemps, sans pause, sans reconnaissance, sans retour à soi.

 

Les symptômes du burnout

Ils varient d’une personne à l’autre, mais voici les plus fréquents :

  • Fatigue persistante : même après une nuit de sommeil, on se réveille épuisé.

  • Perte de motivation : ce qui nous animait devient lourd, vide de sens.

  • Diminution de l’estime de soi : on doute de ses capacités, on se sent "nul", "incapable".

  • Irritabilité et hypersensibilité : on explose pour des détails, on pleure sans raison.

  • Troubles du sommeil : insomnies, réveils fréquents, cauchemars.

  • Douleurs physiques : maux de dos, migraines, troubles digestifs (le corps crie ce que l’esprit tait).

  • Isolement : on se coupe du monde, on n’a plus envie de voir personne.

  • Déshumanisation : tout devient mécanique, même les relations.

(Le burnout est reconnu comme un trouble lié au travail par l’OMS depuis 2019. Il est aussi parfois lié à des charges mentales dans la vie personnelle, notamment chez les aidants ou les parents.)

 

Pourquoi en arrive-t-on là ?

Les causes sont souvent multiples. En voici quelques-unes :

  • Trop de responsabilités sans reconnaissance
    (travailler beaucoup sans retour positif use profondément)

  • Des valeurs personnelles piétinées
    (ex : un infirmier qui n’a plus le temps de prendre soin de ses patients humainement)

  • Une pression constante
    (objectifs irréalistes, culture du "toujours plus vite, toujours plus fort")

  • Le manque de repos réel
    (même en vacances, on pense au boulot, on reste connecté)

  • La peur de décevoir ou de dire non
    (notamment chez les personnes très investies, généreuses, sensibles)

  • Un déséquilibre entre vie pro et vie perso
    (quand tout tourne autour du travail, il ne reste plus d’espace pour soi)

Mon histoire peut-être la vôtre

Dans mon parcours, j’ai beaucoup donné : à l’armée, sur le terrain social, dans l’accompagnement. J’ai été un pilier pour d’autres, parfois sans prendre le temps de vérifier si mes propres fondations tenaient encore debout.

Je suis un battant, oui. Mais j’ai aussi été fatigué. Silencieusement. Je sentais que je m’éloignais de ma flamme intérieure, que je fonctionnais en mode automatique. Je ne suis pas tombé, mais j’ai vacillé. Et ce vacillement m’a réveillé.

Je n’ai pas honte de l’admettre. Parce que même les rocs peuvent s’effriter.
Parce que la force, ce n’est pas de ne jamais flancher. C’est d’avoir le courage de se remettre debout.

 

Des pistes pour s’en sortir

Aucun remède miracle mais des chemins possibles.

Voici ceux que j’ai explorés, et que je propose aussi aujourd’hui à ceux que j’accompagne :

1. Revenir à la nature

  • Marcher dans la forêt, s’asseoir au bord d’une rivière, écouter le silence.

  • (La nature régule le système nerveux, diminue le cortisol, et reconnecte au réel.)

  • Exemple : un week-end en forêt m’a plus reposé que 15 jours de vacances classiques. Pas de bruit, pas de réseaux, juste le vivant.

2. Créer des rituels de lenteur

  • Méditer 5 minutes par jour.

  • Boire un thé en conscience.

  • Éteindre le téléphone 1 heure avant de dormir.

  • Se demander chaque soir : "De quoi ai-je besoin ?"

3. Exprimer ce qu’on vit

  • À un ami, un thérapeute, un coach.

  • Écrire. Parler. Ne pas garder en soi.

  • Exemple : dire “Je vais mal” à quelqu’un de confiance m’a évité de sombrer.

4. Se reconnecter à ses valeurs

  • Qu’est-ce qui a du sens pour moi ?

  • Pourquoi je fais ce que je fais ?

  • Et si je reprenais contact avec mes élans profonds, au lieu de cocher des cases ?

5. S’entourer de vivant

  • Les humains, bien sûr. Mais aussi les animaux.

  • (Leur amour inconditionnel apaise, ramène à l’instant présent.)

  • Personnellement, je parle avec les chats ou d'autres animaux comme avec des frères. Je vois en chaque créature une sagesse divine.

6. Allumer un nouveau feu

  • Créer. Danser. Voyager. Faire du feu. Oser changer.

  • Le burnout est parfois un appel à réinventer sa vie.

 

Conclusion : le burnout n’est pas une fin, c’est un tournant

Si tu lis ces lignes et que tu te sens vidé… tu n’es pas faible.
Tu es sans doute juste fatigué d’être fort. Et c’est ok.

Je t’invite à faire une pause. Une vraie. À revenir à toi. À ta respiration. À la terre.
Revenir au vivant.

C’est ce que je propose dans mes stages de reconnexion, en petit groupe, dans un cadre naturel.
On y dépose les masques. On rit. On cuisine. On marche. On parle peu parfois. Et c’est là que tout se dit.

Parce que ta flamme est encore là.
Même si elle vacille, elle peut redevenir brasier.

 

 

Avec respect,

Raphaël 

Coach de Vie – Médiateur Social – Artisan du Lien Humain

Évaluation: 5 étoiles
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Commentaires

Jessica
il y a 6 mois

Coucou Raphaël, merci pour votre article il est super bien écrit (je me suis reconnue en le lisant). J'ai été en Burnout et ça a duré un bon moment, aujourd'hui je vais beaucoup mieux mais il m'arrive encore d'avoir des épisodes de craquage émotionnel et je me demandais comment finir avec le Burnout définitivement ? Merci d'avance de votre réponse 🙏